Coopération Maroc-Israël, l’Algérie prise en étau ?
Lors de la réunion entre le ministre de la Défense israélien, Benny Gantz, et son homologue marocain, Abdellatif Loudiyi, le 24 novembre 2021 à Rabat (Maroc). PHOTO / THIRD PARTY / REUTERS.
Le protocole d’accord de défense, signé le 24 novembre, entre le Maroc et Israël inquiète l’Algérie. Selon Tout sur l’Algérie (TSA), il s’agit d’un “faux calcul” de la part du royaume chérifien. Le site d’information interroge la dimension géopolitique de ce protocole et les fractures qu’il peut causer ou accroître au Maghreb.
Israël et le Maroc ont signé ce 24 novembre un protocole d’accord qui ouvre grand les portes à une coopération sécuritaire et militaire accrue entre la puissance du Moyen-Orient et la monarchie du Maghreb.
Le schéma semble avoir été ficelé dès la conclusion des accords de normalisation, à l’automne 2020, et peut-être même avant. Les deux pays n’ont pas perdu de temps pour franchir en moins d’une année les étapes du processus de rapprochement, jusqu’à parvenir à la visite du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, à Rabat et à la signature du protocole, qualifié à juste titre de “sans précédent”.
C’est l’Égypte qui a ouvert le bal de la normalisation après la guerre du Kippour. En 1978, les accords de Camp David sont signés sous l’égide des États-Unis, et l’Égypte devient le premier pays arabe à reconnaître officiellement l’État d’Israël, après trente ans d’existence de ce dernier.
Le deuxième pays à le faire est la Jordanie, en 1994. Ces deux pays ont renforcé leurs relations avec l’État hébreu, avec lequel ils partagent des frontières, et ont coopéré avec lui dans le domaine sécuritaire, mais un accord de défense n’avait jamais été envisagé, du moins publiquement.
Ce qu’il n’a pas fait avec l’Égypte et la Jordanie, respectivement en quarante-trois ans et vingt-sept ans de relations, Israël le fait avec le Maroc après seulement onze mois de reconnaissance mutuelle.
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