Piratage, espionnage, infiltration… Comment certains Etats profitent de la pandémie pour mener des cyberattaques mondiales
Les attaques informatiques liées à certains Etats se sont multipliées en 2021 sous l’impulsion de l’épidémie de Covid-19. (JESSICA KOMGUEN / FRANCEINFO
Malgré le Covid-19, des Etats ont continué à mener des campagnes de piratage informatique pour récupérer des informations politiques et économiques sensibles. La France se protège, mais se sait menacée.
De l’énergie à l’administration en passant par l’hôpital, nombreux sont les secteurs d’activité touchés par des attaques informatiques en 2021, le plus souvent en échange de rançons. Mais d’autres cyberattaques ont lieu dans l’ombre car elles visent à récolter des informations stratégiques plutôt que de l’argent. Et elles n’obéissent pas à des groupes criminels, mais à des Etats.
De nombreux pays continuent en effet d’utiliser le cyberespace comme terrain de chasse, pour mener des opérations d’espionnage ou de sabotage. Sans avoir connu la même explosion que les attaques par rançongiciel, elles ont, elles aussi, profité de la pandémie de Covid-19 pour réaliser certaines des pires attaques informatiques de l’histoire. Et la France n’est pas épargnée.
Des attaques difficiles à attribuer
En décembre, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a révélé que des entités françaises avaient été ciblées par deux campagnes de piratage en 2021. Les noms des groupes désignés comme responsables, Nobelium et APT 31, ne sont pas très évocateurs. Mais chez les professionnels, il y a peu de doute sur leurs commanditaires : il s’agirait respectivement de la Russie et de la Chine.
“Les rançongiciels ont un côté ‘whaou’ parce que les effets sont visibles et immédiats”, résume David Grout, directeur technique en Europe pour la société de cybersécurité Mandiant, interrogé par franceinfo.
Lire la suite sur: