Mission Sirli en Egypte : 5 minutes pour comprendre cette opération militaire française hors des radars
La mission sirli du renseignement militaire français est sous le feu de la critique après la révélation par Disclose, de son dévoiement par l’Egypte (Photo d’illustration). LP/Philippe de Poulpiquet
Les députés LFI réclament l’ouverture d’une commission d’enquête à l’Assemblée nationale après les révélations sur le dévoiement d’une mission de renseignements menée par Paris au profit du Caire, à la frontière égypto-libyenne.
« Renseigner pour protéger ». La devise de la Direction du renseignement militaire français (DRM) est sous le feu des critiques en ce début de semaine. La faute à la « mission Sirli », une opération militaire menée par Paris en Égypte et qui fait l’objet d’une enquête approfondie du média indépendant Disclose, où la France est accusée d’avoir fermé les yeux sur l’utilisation de ses renseignements militaires fournis à l’Égypte : censés servir dans la lutte anti-terroriste, ils auraient été utilisés par Le Caire pour « tuer des civils soupçonnés de contrebande ».
Qu’est-ce que l’opération Sirli ?
Selon Disclose, la mission de renseignement française Sirli débute en 2016. Une équipe est secrètement envoyée dans le désert occidental égyptien, une zone de 700 000 km2 qui s’étend du Nil à la frontière libyenne. Au total dix agents sont mobilisés : quatre militaires et six anciens de l’armée reconvertis dans le privé (deux pilotes d’avion et quatre analystes). Ces derniers sont employés par la société CAE Aviation. Spécialisée dans l’imagerie et l’interception des communications, l’entreprise, basée au Luxembourg, loue également à la DRM la pièce maîtresse du dispositif : un avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR) de type Merlin III. Un appareil idéal pour le repérage.
Lire la suite sur:
https://www.leparisien.fr/politique/mission-sirli-en-egypte-5-minutes-pour-comprendre-cette-operation-militaire-francaise-hors-des-radars-qui-interroge-23-11-2021-PDDUYMEXBRA53CFVHAEEUJMFY4.php