L’attaque russe en Ukraine devrait amener une présence américaine à plein temps aux portes du Kremlin, selon d’anciens généraux
L’exercice d’entraînement Combined Resolve XVI a eu lieu au Centre de préparation multinational interarmées de l’armée américaine à Hohenfels, en Allemagne, le 7 décembre 2021. Il comprenait des soldats d’Ukraine et de plusieurs autres pays. (Tommie Berry/Armée américaine)
Les États-Unis devraient accélérer la livraison d’armes sophistiquées à l’Ukraine et avertir Moscou que toute nouvelle invasion du territoire ukrainien entraînera la création de bases militaires américaines permanentes près des frontières de la Russie, ont recommandé 24 anciens hauts responsables gouvernementaux et experts dans une récente lettre ouverte.
La déclaration, publiée jeudi par le groupe de réflexion du Conseil de l’Atlantique, appelle à une présence permanente de l’OTAN dans la région de la mer Noire et dans les États baltes de Lituanie, de Lettonie et d’Estonie si un renforcement militaire russe le long de la frontière avec l’Ukraine se transforme en incursion.
Baser des forces permanentes dans les pays baltes serait contraire aux engagements énoncés dans l’Acte fondateur OTAN-Russie, qui appelle les alliés à s’abstenir de baser des armes nucléaires ou un grand nombre de forces permanentes dans les nouveaux États membres.
Mais une nouvelle attaque russe contre l’Ukraine devrait invalider des éléments de cet acte, ont déclaré les experts dans le communiqué.
“En bref, Moscou semble préparer le terrain pour lancer un assaut conventionnel majeur contre l’Ukraine, même si les États-Unis et l’OTAN ont montré leur volonté de s’asseoir et de discuter des préoccupations du Kremlin”, indique le communiqué.
Parmi les 24 signataires figurent l’ancien commandant suprême des forces alliées de l’OTAN, le général Philip Breedlove et le lieutenant général de l’armée à la retraite Ben Hodges, deux des principaux chefs militaires américains en Europe au lendemain de l’intervention militaire de la Russie en 2014 en Ukraine.
La déclaration intervient avant une réunion le 10 janvier entre Washington et Moscou sur la crise en Ukraine.
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