Le saviez-vous ? La trêve de Noël 1914
Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, nous allons vous raconter l’histoire de la « trêve du Noël 1914 » au cours de laquelle soldats français, britanniques et allemands fraternisèrent.
25 décembre 1914. Une scène pour le moins inattendue se déroule sur le front : des soldats des deux camps cessent le feu et célèbrent Noël ensemble !
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Il faut dire qu’en cette veille de Noël 1914, après quatre mois de combat, dans le froid et la boue des tranchées, les soldats sont épuisés. Sur les lignes du front belge, le moral est au plus bas. C’est là que le miracle se produit. En plusieurs points du front, les Allemands placent des sapins de Noël, avec bougies et lanternes, sur le parapet des tranchées de première ligne. Quelques soldats, britanniques et allemands, vont spontanément et sans autorisation, sortir de leurs tranchées avec des drapeaux blancs et fraterniser. A lieu alors l’impensable : les hommes se serrent la main, boivent et chantent ensemble des chants de Noël. L’occasion également pour eux de s’échanger du tabac, des cigarettes et même des petits objets souvenirs comme des boutons d’uniforme. Dans d’autres endroits, les hommes profitent de cette trêve pour récupérer leurs camarades morts sur le no man’s land et les inhumer. Ces scènes de fraternisation donnent lieu à des événements inouïs comme des parties de football improvisées entre britanniques et allemands, en pleine zone de combats.
Du côté des Français, les actes de fraternisation sont moins nombreux, mais existent, comme dans la Somme avec la 28e division d’infanterie, la 70e division d’infanterie dans l’Artois ou encore la 5e division d’infanterie dans la région de Reims.
A certains endroits, la trêve se prolonge jusqu’au 1er janvier 1915. Mais dans la plupart des cas, elle est de courte durée. Car elle ne plaît pas aux autorités militaires qui y mettent un frein afin d’éviter que les fraternisations se reproduisent et se concrétisent par des actions pacifiques.
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La Première Guerre mondiale faisait rage depuis seulement quatre mois. Cette année-là, décembre était froid et humide. Beaucoup de tranchées étaient inondées en permanence. Les soldats étaient couverts de boue et exposés aux engelures et à l’affection du « pied des tranchées », dont il semblait impossible de se débarrasser. Ils craignaient de devoir passer Noël loin de leur famille. Puis, une chose incroyable survint le 24 décembre 1914. Les soldats des deux côtés ont déposé les armes, ils sont sortis de leurs tranchées et les ennemis se sont réellement rencontrés entre les tranchées. Pendant un bref laps de temps, la paix a régné.
Ce jour de Noël a été marqué par de nombreuses trêves sur le front de l’Ouest, mais pas partout. Les tirs d’artillerie et de fusil ont continué à certains endroits et on a déploré des décès en cette fête de Noël. Certaines trêves ont été négociées la veille de Noël, d’autres le jour même. On avait même convenu, pour certains des arrangements, du moment où la trêve prendrait fin. En beaucoup de points du front, on a annoncé la trêve par l’arrivée d’arbres de Noël miniatures dans les tranchées allemandes. Des voix joviales se faisaient entendre dans les tranchées amies et ennemies, suivies de demandes de ne pas tirer. On voyait ensuite des ombres de soldats qui se rencontraient dans la zone neutre, riant et s’échangeant des plaisanteries et des cadeaux. Cette joie était assombrie de tristesse, car les militaires des deux camps essayaient de profiter de la trêve pour rechercher les corps de leurs camarades tombés au combat pour leur donner une sépulture convenable.
La trêve de Noël de 1914 n’a pas été une occasion unique dans l’histoire militaire. C’était le retour d’une tradition établie depuis longtemps. Il est fréquent, dans les conflits rapprochés marqués par de longues périodes de combat, que des trêves informelles et des gestes généreux se produisent entre ennemis. On rapporte des événements semblables dans toute l’histoire, et il s’en produit encore.
Bien que la trêve de Noël de 1914 n’ait concerné aucun bataillon ou régiment canadien, nous trouvions cette histoire digne d’être partagée. Beaucoup de membres de notre personnel militaire ont des histoires semblables à raconter.
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https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/le-saviez-vous-la-treve-de-noel-1914
https://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/those-who-served/christmas-at-the-front/history/truce-1914