Ce site agis comme un relais d’articles de presse nationaux & internationaux de plusieurs pays

A partir de 2020… Guerre dans le Caucase : un effort de plus pour façonner un nouvel ordre mondial

Posted On 03 Oct 2021
Comment: Off

Les combats dans le Caucase entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie représentent bien plus que des divisions ethniques et des conflits territoriaux profondément enracinés. C’est le dernier affrontement conçu, au moins en partie, pour façonner le nouvel ordre mondial.
 
Les enjeux pour l’Azerbaïdjan, soutenu sinon encouragé par la Turquie, sont élevés alors que le port international de commerce maritime de Bakou, dans la capitale azérie, cherche à consolider son avance dans sa concurrence avec les ports russes, iraniens, turkmènes et kazakhs de la mer Caspienne, pour être un nœud clé dans les corridors de transport eurasiens concurrents. Bakou est susceptible de devenir le plus grand port de commerce de la Caspienne.
 
Un succès azéri dans la récupération de certaines zones d’Azerbaïdjan occupées par les Arméniens, capturées par l’Arménie au début des années 1990, renforcerait la candidature de Bakou pour être le premier port de la Caspienne au carrefour de l’Asie centrale, du Moyen-Orient et de l’Europe.
 
La Caspienne est à l’intersection de la route de transport international transcaspien (TITR) de la Chine à l’Europe via le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie et le corridor de transport international Nord-Sud (INSTC) qui vise à relier l’Inde via l’Iran et la Russie à L’Europe .
 
Un succès militaire azéri consoliderait également la revendication de la Turquie d’être un acteur sur les anciennes terres soviétiques que la Russie considère comme sa sphère d’influence et renforcerait le sentiment nationaliste parmi les Iraniens d’origine ethnique azérie qui représentent jusqu’à 25 % de la population de la république islamique, de nombreux dont ont pris de l’importance dans la structure du pouvoir iranien.
 
Signe des passions qu’évoque le conflit dans le Caucase, les Iraniens des régions frontalières de l’Azerbaïdjan se tiennent souvent au sommet des collines pour regarder les combats au loin.
 
Les forces de sécurité iraniennes se sont récemment affrontées avec des manifestants de l’ethnie azérie dans diverses villes scandant “Le Karabakh est à nous. Il restera à nous”. 
 
Les manifestants faisaient référence au Haut-Karabakh, une enclave arménienne à l’intérieur de l’Azerbaïdjan qui est au cœur du conflit dans le Caucase.
 
Les manifestations rappellent les manifestations environnementales dans la province iranienne de l’Azerbaïdjan oriental au moment des révoltes arabes populaires de 2011 qui se sont souvent transformées en manifestations du nationalisme azéri.
 
La position concurrentielle du port de Bakou a été renforcée à la veille du déclenchement des combats dans le Caucase avec le lancement de nouvelles routes ferroviaires de la Chine vers l’Europe qui transitent par l’Azerbaïdjan et la Turquie.
 
La Chine a inauguré le mois dernier une nouvelle route ferroviaire de Jinhua dans l’est de la Chine à Bakou, ce qui réduirait le temps de transport d’un tiers.
 
En juin, la Chine a expédié son deuxième train de la ville chinoise centrale de Xi’an à Istanbul via Bakou d’où il se connecte à une ligne ferroviaire vers la capitale géorgienne de Tbilissi, la ville de Kars dans l’est de la Turquie et ensuite vers Istanbul.
 
Les analystes azéris accusent l’occupation arménienne du territoire azéri et les demandes d’indépendance du Haut-Karabakh de menacer la position de Bakou en tant que nœud clé des corridors de transport eurasiens.
 
« En poursuivant son occupation, l’Arménie constitue (a) une menace non seulement pour l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan, mais aussi pour la stabilité et la coopération régionales », a déclaré Orkhan Baghirov, chercheur principal au Centre d’analyse des relations internationales basé à Bakou, un groupe de réflexion avec des liens étroits avec le gouvernement.
 
M. Baghirov faisait référence aux récents efforts russes, iraniens, turkmènes et kazakhs pour égaler Bakou dans la modernisation de leurs ports de la mer Caspienne en prévision du décollage du TITR et de l’INSTC.
 
La Russie réaménage le port de Lagan pour en faire le premier port libre de glace du pays sur la mer Caspienne, capable de traiter le transbordement de 12,5 millions de tonnes. Le port est destiné à stimuler le commerce avec le Golfe ainsi que les expéditions de l’Inde via l’Iran.
 
Lagan permettrait à la Russie d’exploiter le TITR qui fait partie de l’initiative chinoise “la Ceinture et la Route” (BRI) via le système ferroviaire russe ainsi que les ports kazakhs, turkmènes et azéris.
 
Cela renforcerait également les efforts russes, iraniens et indiens pour faire démarrer l’INSTC qui relierait les ports de la mer Caspienne pour créer un corridor de l’Inde à la Russie via l’Iran, et en concurrence avec le canal de Suez, vers l’Europe du Nord.

L’INSTC relierait initialement le port de Jawaharlal Nehru, le plus grand port à conteneurs de l’Inde à l’est de Mumbai, via le port iranien en eau profonde de Chabahar sur le golfe d’Oman, financé par l’Inde pour contourner le Pakistan et son port de la mer Caspienne de Bandar-e-Anzali pour Le port russe d’Astrakhan sur la Volga et par chemin de fer vers l’Europe.

Lire la suite sur:

https://www.wionews.com/opinions-blogs/war-in-the-caucasus-one-more-effort-to-shape-a-new-world-order-336424

GuerresMondiales.com
RELAY D'ARTICLE DE PRESSE: Pour voir le ou les auteurs original du Textes, Photographies, Images, utilisé dans cette articles nous vous invitons a suivre le lien original de l'article ci dessus ↑ Pres de 'Lire la suite' En savoir plus sur: guerresmondiales.com/source

ARTICLES CONNEXES