L’Arménie accuse l’Azerbaïdjan de violer sa frontière, Macron demande le « retrait immédiat » des troupes
Le Premier ministre arménien a accusé Bakou, jeudi 13 mai, de déplacer des forces sur son territoire. La France a demandé, dans la soirée, le retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises d’Arménie.
Emmanuel Macron a insisté jeudi 13 mai sur « la nécessité d’un retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises du territoire arménien », après que le Premier ministre de l’Arménie, Nikol Pachinian, a accusé l’armée azerbaïdjanaise d’avoir violé la frontière arménienne.
« Le président de la République a rappelé l’attachement de la France à l’intégrité territoriale de l’Arménie et marqué la nécessité d’un retrait immédiat des troupes azerbaïdjanaises du territoire arménien », a indiqué la présidence française dans un communiqué.
MM. Macron et Pachinian ont eu un entretien téléphonique ce jeudi au sujet « des développements en cours à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », alors que Erevan accuse Bakou de chercher à conquérir de nouveaux territoires, en plein regain de tensions entre ces deux pays ennemis jurés, qui a également suscité une mise en garde des États-Unis.
« C’est une infiltration subversive », a lancé M. Pachinian lors d’une réunion extraordinaire de son conseil de sécurité, selon des propos cités dans un communiqué officiel.
« Manœuvres tactiques appropriées »
Lors de cette réunion, il a affirmé que les troupes azerbaïdjanaises s’étaient avancées de trois kilomètres à l’intérieur des frontières arméniennes au Sud et qu’elles voulaient « faire le siège » du lac Sev, partagé entre les deux pays.
Dénonçant un « empiétement » sur le territoire de l’Arménie, M. Pachinian a indiqué que l’armée arménienne avait réagi avec des « Manœuvres tactiques appropriées ». Selon lui, ces tensions doivent néanmoins être réglées par voie diplomatique.
L’Azerbaïdjan a rejeté ces accusations, affirmant qu’il faisait respecter sa propre frontière et qu’il était déterminé à apaiser les tensions dans la région, a déclaré son ministère des Affaires étrangères jeudi soir.
Le ministère azerbaïdjanais a qualifié la réaction de l’Arménie à ces événements « d’inadéquate » et de « provocatrice », ajoutant que des responsables azerbaïdjanais étaient en pourparlers avec les gardes-frontières arméniens.
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